Publié le 23 janvier 2025 Mis à jour le 23 janvier 2025

Les projets DeepTech sont des projets d’entreprises assez particuliers de par la technologie de rupture qu’ils développent. Il existe plusieurs manières de les financer, suivant les nécessités de chaque projet.

Le financement d'une startup Deeptech repose sur deux mécanismes fondamentaux :

  • les levées de fonds, qui permettent d'augmenter les fonds propres de l'entreprise, ce qui modifie la structure du capital et donc la répartition des parts ;
  • les financements non-dilutifs, tels que les aides ou prêts, qui n'ont pas d'impact sur le capital mais sont parfois conditionnés à un certain niveau de fonds propres. Ils proviennent généralement des fonds publics.
Les levées de fonds
  • La Love Money

Les proches (familles, amis, etc.) vont participer au capital en investissant de leur poche dans l'entreprise.

La love money peut prendre plusieurs formes :

  • le don : il peut se faire en direct sans formalisme ou par l'intermédiaire d'une plateforme de crowdfunding, le prêt d'argent : il peut donner lieu à un contrat écrit ou non ;
  • l'investissement en capital : les proches obtiennent des parts de l'entreprise en échange de leur participation financière. Ils auront donc droit à une partie des bénéfices futurs. Ce type d'investissement est formalisé à travers des statuts de société et nécessite une bonne préparation juridique, avec éventuellement la signature d'un pacte d'actionnaires.
 
  • Les Business Angels
Personnes physiques (souvent des entrepreneurs à succès) qui vont investir une partie de leur patrimoine dans le projet, à hauteur de quelques dizaines de milliers d'euros. Ils apportent également leur réseau et leur expertise sur un domaine.
 
  • Le crowdlending (ou equity crowdfunding)
Le crowdlending se traduit comme une forme de prêt aux
PME-TPE avec une rétribution mensuelle. Il sert donc à complémenter ou à remplacer les banques afin d'aider une entreprise de taille modeste à atteindre un objectif.
 
  • Les fonds d'amorçage
En lien avec la recherche ou les universités, ces investisseurs privés entrent directement au capital de l'entreprise en se basant sur le potentiel de l'équipe et de la technologie.
Les financements non dilutifs
  • Les aides à l'innovation
Principalement portées par Bpifrance, on en retrouve de plusieurs types :

Les aides au fil de l'eau, comme la bourse French Tech Émergence Deep Tech.
Elles apportent des subventions ou des avances récupérables en fonction de la maturité de l'entreprise. Des aides similaires peuvent aussi être accordées par les Régions.

Les concours, comme les concours i-Lab et i-Nov, qui ont pour but de soutenir les entreprises en création ou les projets de R&D. 

Les aides accordées dans le cadre de projets collaboratifs entre laboratoires de recherche et entreprises.
 
  • Les aides fiscales
Notamment via le CIR (Crédit Impôt Recherche) afin de renforcer les investissements des entreprises en phase de R&D.
Le CIR a pour objectif d'encourager les entreprises à mener des activités de R&D, en couvrant une partie des dépenses engagées.
Il est directement déduit de l'impôt sur les sociétés ou de l'impôt sur le revenu de l'entreprise qui le sollicite et varie selon la localisation de l'entreprise.
 
  • Les prêts d'amorçage
Ils s'obtiennent auprès d'investisseurs privés et ont pour but de renforcer la trésorerie d'une entreprise en prévision d'une levée de fonds.
 
  • Les prêts d'honneur à taux zéro
Ils sont accordés aux porteurs de projet pour compléter leurs fonds propres.
Il existe deux réseaux dédiés à ce type de financement : Initiative France et Réseau Entreprendre.
 
  • Les concours privé 
Des prix organisés chaque année par des acteurs privés qui ont pour but de récompenser les startups DeepTech, avec des prix allant jusqu'à plusieurs centaine de milliers d'euros.