Chaque année, Le Catalyseur intervient auprès des M1 Biosanté afin de sensibiliser les étudiantes et étudiants à l'entrepreneuriat autour de thématiques en lien avec leurs études et les faire s'interroger sur leur future insertion professionnelle.
Le master Biosanté est un parcours de formation proposé par l'université de Toulouse "qui a pour but de donner aux futurs diplômés les bases conceptuelles, technologiques et réglementaires les plus récentes pour :
suivre et participer à l'évolution des connaissances dans le domaine des maladies chroniques multifactorielles et des innovations thérapeutiques,
être force de propositions pour la mise en place de la médecine 4P (Préventive, Prédictive, Personnalisée et Participative)"
Depuis trois ans, Le Catalyseur intervient au sein de ce master afin de former les étudiantes et étudiants au développement de projet innovant, à l'intelligence collective et à l'entrepreneuriat.
Durant une semaine, ils sont ainsi répartis en groupe projet, chacun ayant pour mission d'imaginer un projet répondant à une problématique en lien avec leurs études. Ils doivent ensuite développer ce projet comme s'il s'agissait d'une startup innovante, en suivant les mêmes étapes (étude de marché, business plan, business model, etc.) à l'aide des outils proposés par Le Catalyseur.
Parmi les 12 projets, on retrouve notamment Nutri C.
Porté par 5 étudiantes et étudiants, il développe un système de nutrition adapté aux personnes atteintes de cancer.
Nous les avons rencontré et leur avons posé quelques questions.
Quel est votre projet et en quoi consiste-t-il ?
Notre projet, c'est Nutri C, une nutrition adaptée pour les personnes atteintes de cancer.
Chez 40 à 50% des patients atteints de cancer, on observe une malnutrition qui se met en place. Cela va avoir un impact sur leur qualité de vie, mais également sur l'efficacité des traitements. Pour pallier à cette malnutrition, il existe déjà des solutions : la nutrition artificielle. Quelque chose de lourd, invasif et qui réduit encore la qualité de vie. Mais surtout, ça s'étale sur une longue durée.
Notre objectif, c'est de venir potentialiser cette nutrition artificielle, pas la remplacer, pour tenter de la raccourcir au maximum tout en augmentant les effets bénéfiques.
Pour ça, on va créer une gélule qui va être constituée de deux probiotiques différents, qui vont permettre de potentialiser le peu de nourriture qui rentre afin que le corps du patient en absorbe au maximum.
Cela aurait deux effets : la réduction de la durée de l'alimentation artificielle, et donc la reprise des traitements en profondeur pour le cancer plus rapide.
Comment avez-vous eu l'idée d'imaginer ce projet ?
En discutant avec des diététiciens (il y en a dans le groupe), ils nous ont parlé justement de cette problématique, et de la lourdeur que cela représente pour les patients.
Ils y sont confrontés mais il n'y a rien actuellement qui permette d'alléger cette prise en charge. On s'est dit qu'il y avait peut-être quelque chose à inventer.
Actuellement, où en êtes-vous du projet ?
Pour le moment nous sommes à l'étape de consolidation et de structuration des idées.
On est en train de faire l'analyse des facteurs de risques afin de donner toutes les chances au projet d'arriver à terme.
Il faut aussi trouver des financements, s'assurer que le projet est conforme à la réglementation, penser au dépôt de brevet et ensuite imaginer la production et la distribution.
Est-ce qu'aborder la formation de cette manière ça change beaucoup de chose pour vous ?
Ca dénote complètement du reste des cours mais en même temps ça s'y inscrit très bien !
Déjà, le fait d'avoir cet UE après tous les autres cours, nous permet de nous focaliser vraiment pendant une semaine à 5 à essayer de développer un projet au maximum. Franchement ça c'est assez cool.
L'aspect création d'entreprise, c'est aussi super important d'en parler parce que si on est incapable de monétiser notre idée qui va révolutionner le monde, ça ne sert à rien.
